Un expert comptable qui souhaite développer une offre de
services patrimoniaux globale se doit d’intégrer le statut d’IOSB (Intermédiation
en Opérations de Banque et en Services de Paiement) qui fait, actuellement,
l’objet d’une attention particulière. Les opérations de banque sont la
réception de fonds publics, les opérations de crédit, et les services bancaires
de paiement.
Consacré par la loi de régulation bancaire et financière du
22 octobre 2010, ce statut sera réellement mis en place début 2013 par L’ORIAS
(Organisme pour le Registre des Intermédiaires en Assurance) en charge de l’établissement
et de la tenue du registre unique.
Il existe quatre catégories d’IOBSP représentant le niveau
des liens avec les établissements bancaires : mandataire d’IOB,
mandataires non exclusif, mandataire exclusif et courtier.
Même si les experts comptables sembleraient bénéficier d’une
dérogation au titre de l’article L. 519-3 du COMOFI (COde MOnétaire et
Financiers), ils ne sont pas clairement nommés au contraire des notaires. On
peut certainement faire confiance à l’Ordre des Experts Comptables pour agir en
ce sens, arguant notamment que l’article R. 519-2 4° du COMOFI permet de
dispenser les experts comptables d’immatriculation puisque cette activité
resterait accessoire.
D’ailleurs l’ORIAS, consciente de cette demande, a déjà
commencé ses travaux avec l’Ordre et le législateur.
Toutefois, il serait certainement préférable pour les
experts comptables de s’enregistrer, afin d’éviter tout risque de contentieux
qui pourrait nuire à leur image, et créer ainsi un désagrément facilement
évitable. Ce n’est pas non plus le montant de la cotisation qui peut être un
frein.
Mais être inscrit à l’ORIAS n’est pas anodin. Cela implique
le contrôle possible de l’activité de services par l’ACP (Autorité de Contrôle
Prudentiel). La question représente donc un enjeu important. Cette nouvelle
autorité de tutelle serait un frein au développement en interne. De plus, elle
serait susceptible de contrôler d’autres activités de conseils pratiqués
classiquement par la profession, comme le simple conseil ou l’assistance à la
création d’entreprise quotidien de l’expert.
Ainsi l’expert comptable se verrait contraint d’isoler toute
son activité de conseil de la production comptable classique. Dans ce cas la
gestion de patrimoine du dirigeant d’entreprise serait un pan naturel de
l’activité de conseil traditionnel.
Dans ce cas, afin d’accéder à la qualité d’IOBSP, les
experts comptables devront satisfaire aux critères exigées de capacités professionnelles
comme les diplômes, l’expérience ou la formation. Ainsi l’appui d’un conseiller
en gestion de patrimoine certifié sera un plus pour permettre l’exercice pour
tout respect règlementaire. Cet appui pourrait être matérialisé par une prise
de participation dans une structure.
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