Le marché du conseil patrimonial des
experts comptables est sensible et surtout extrêmement actif et concurrentiel.
Les Prestataires de Services d’Investissement,
qu’ils soient indépendants ou de réseaux, concentrent une bonne partie de leurs
efforts marketing de développement à l’interprofessionnalité.
Des plateformes de gestion ont
été créées et proposent une conservation des actifs. Expert et Finance, Oddo,
ou bien i-pocampe, et bientôt la Banque
Léonardo, entre autres proposent des services dédiés permettant aux experts
comptables de bénéficier de supports d’ingénierie avisés, de suivre et
éventuellement gérer les actifs de leurs clients/chef d’entreprise.
L’accès aux comptes, à des
services de gestion dédiée, et des contrats d’assurance vie sont autant d’outils
de développement que d’avantages commerciaux de développements des cabinets,
Bien entendu, les services de
protection sociale individuelle du chef d’entreprise et/ou collectif au sein de
l’entreprise sont au centre des offres, puisque ce service fait partie des missions d’assistance à la décision sociale des prestations de conseil de l’expert comptable où la reconnaissance de
la compétence des experts comptables est réputée auprès de sa clientèle.
Outre le temps à consacrer, l’inconvénient
principal de ce type d’offres pour un expert comptable est la notion d’indépendance
au sens du Code des experts Comptable et de concilier la notion d’indépendance au
sens de la réforme Marché Instrument Financier II à venir.
L’articles
5 du Code de déontologie des experts comptables introduit la notion d’indépendance,
l’article 6 la définit le devoir d’ « être libres de tout lien extérieur d’ordre
personnel, professionnel ou financier qui pourrait être interprété comme
constituant une entrave à leur intégrité ou à leur objectivité ». Enfin l’article
II de l’article 12, la précise quant aux actions de promotion et communication.
L’expertise
comptable a donc bien défini les contours de l’indépendance.
En
revanche, la définition de l’indépendance pour les Conseillers en Gestion de
Patrimoine est toute relative. Elle est différente selon les pays européens.
Comment justifier le caractère de l’indépendance alors que la rémunération est
différente en fonction des fournisseurs de produits répondant aux solutions
préconisées ? Le
Règlement Général de l’Autorité des Marchés Financier, garant des bonnes
pratiques des PSI, ne traite que d’une notion de degré d’indépendance en
fonction de la taille des prestataires (article 313-21).
En
conclusion, cette notion reste encore vague et l’expert comptable qui choisit
son mode de développement en conseil patrimonial se doit de vérifier la réalité
de l’indépendance de son Prestataire de Service d’Investissement face à ses
fournisseurs et sa propre indépendance face à son PSI.
Une
solution pourrait être de proposer uniquement un service d’ingénierie
patrimonial rémunéré uniquement aux conseils et non aux produits vendus ou
conservés. Certes la rémunération serait plus faible, mais la notion d’indépendance
serait respectée en attendant la directive européenne MIF II et son application
en droit français, selon le principe de précaution.
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