vendredi 16 mars 2012

Pourquoi un Observatoire de la Gestion de Patrimoine et de l’Expertise Comptable (OGPEC) ?

Le XXIème siècle par l’émergence des nouvelles technologies connait une révolution de la gestion patrimoniale. En revanche, elles n’ont pas encore permis de résoudre cette équation patrimoine global = patrimoine privé + patrimoine professionnel, même si grâce à de nouveaux outils de gestion, l’industrie patrimoniale offre un service toujours plus pointu. 
L’accès à l’information, maintenant démocratisée, permet à tout investisseur de s’informer et d’agir sur le marché. Le développement technique des offres de l’ensemble des Prestataires de Service d’Investissements (PSI) nécessite l’intervention des pouvoirs publics pour réguler, contrôler et éventuellement, sanctionner, afin de protéger l’investisseur final.
Compte tenu des modifications légales et des renforcements des contrôles (Autorité des Marchés Financiers et Autorité de Contrôle Prudentiel) et directives européennes, les Conseillers de Gestion en Patrimoine (CGP) sont confrontés aujourd’hui à des tensions extérieures croissantes. De la pression législatives (directives européennes), jusqu’au poids des qualifications (certification, statuts), en passant par la charge des règles déontologiques (best practices), le contexte environnemental s’est durci. Le législateur considère que ces pré-requis doivent s’appliquer à tous les conseillers en gestion de patrimoine et plus particulièrement aux indépendants.
D’un autre point de vue, l’Expertise Comptable, profession règlementée par le Conseil Supérieur de l’Ordre des Experts Comptables (CSOEC), ne disposait pas de toutes libertés afin de se développer.
La règlementation de la profession a maintenant évolué depuis 2010 par deux lois majeures (23 juillet 2010 et 28 mars 2011) qui ouvrent le champ des possibles au démarchage, à l’exercice d’activités commerciales et à l’interprofessionnalité. Toutefois cette ouverture est à double tranchant. Même si les cabinets peuvent prodiguer de conseils hors de leur périmètre de manière accessoire, chaque expert comptable se doit de respecter son code et la règlementation en vigueur, même si des passerelles existent. Il engage d’ailleurs sa responsabilité pour ces prestations.
Pourtant le chef d’entreprise est au centre des attentions de l’expert comptable et est la cible privilégiée de la gestion privée. Alors pourquoi ne pas comprendre comment optimiser la gestion du chef d’entreprise ?
Dans le cadre de la gestion globale du patrimoine privé et professionnel, l’évolution de ces deux professions, l’une vers l’application d’une règlementation et législation plus contraignante, et l’autre vers une libéralisation de l’activité, tend à rapprocher les intérêts de chacun des acteurs. 
Les modifications règlementaires et législatives sont encore très récentes. Le rapprochement en est encore à ses balbutiements. Il serait dommage et dommageable à chacun de ne pas essayer de parfaire la relation et de créer un espace conjoint de travail dans l’intérêt finalement de l’investisseur final. 
Or donc c’est pourquoi l’OGPEC a été créé.

Ainsi peut être que la gestion patrimoniale sera non plus pointue en termes uniquement technologiques, mais plus par sa réponse humaine et globale aux problématiques du chef d’entreprise.
  


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